RMN : Comment s’est déroulé votre expérience de collaboration avec le RMN dans l’acquisition d’un terrain pour commémorer la vie de Marilou Bourdages?
Michel Leboeuf : C’est peu de temps après le décès de Marilou Bourdages, en avril 2022, que nous avons entamé les procédures pour acquérir un terrain à dédier à sa mémoire. La famille de Marilou étant établie dans Lanaudière, c’est tout naturellement vers la Fiducie de conservation des écosystèmes de Lanaudière (la FiCEL, pour faire plus bref) que le RMN s’est tourné pour le choix d’un site visant à respecter les dernières volontés de Marilou. Or, le rôle du RMN fut très important dans l’accompagnement et la coordination de plusieurs étapes, telles que le choix des municipalités à privilégier pour le repérage d’un terrain, la levée des fonds initiaux, etc.
À ce sujet, grâce à un effort concerté entre le RMN, la FiCEL et la famille de Marilou Bourdages, un premier montant de 23 000$ a pu être amassé, celui-ci ayant généré l’effet de levier nécessaire à la récolte des fonds subséquents. Par ailleurs, je tiens aussi à souligner le côté très humain de Brice Caillié, directeur général du RMN; sa présence tant auprès de la FiCEL qu’auprès de la famille de Marilou Bourdages a véritablement cimenté le tout.
RMN : Pouvez-vous nous parler sommairement du terrain en question?
Michel Leboeuf : Il s’agit d’un terrain de 1,7 hectares partageant une frontière avec le parc régional des Chutes Monte-à-peine-et-des-Dalles, dont le territoire s’étale sur trois municipalités lanaudoises (Sainte-Béatrix, Sainte-Mélanie, Saint-Jean-de-Matha), à proximité de la résidence de la famille immédiate de Marilou. Malgré sa petite taille, le site possède une haute valeur floristique et faunique. Également, cette future réserve abrite quelques espèces animales en péril, telles que la couleuvre verte.
Qui était Marilou Bourdages?
« Grande communicatrice et pédagogue, elle a donné de nombreuses formations et conférences, siégé à divers comités et rédigé plusieurs mémoires. Toujours généreuse de son temps, Marilou s’est également engagée bénévolement au sein d’autres initiatives [en plus du RMN] comme sa participation au Comité de conservation de l’organisme Ruisseau Jackson, dans les Laurentides. Tout ceci aura sans aucun doute positionné avantageusement la conservation volontaire, faisant avancer ce modèle au Québec. »
Source de l’extrait et de l’image : Caillié, B., D. Favorel et J-P. Renaut, 2022. Marilou Bourdages (1982-2022) : une vie dévouée à la conservation de la biodiversité. Le Naturaliste canadien, 146 (2) : 54-55. https://doi.org/10.7202/1093577ar