Près de deux ans après la tenue de la COP15 à Montréal, le gouvernement du Québec dévoile cette semaine son Plan Nature 2030, fruit de multiples collaborations auxquelles a pris part le Réseau de milieux naturels protégés (RMN). En tant que représentant officiel des organismes de conservation à travers tout le Québec, nous sommes satisfaits de sa publication officielle, celle-ci venant concrétiser l’engagement du Québec à poursuivre les cibles de conservation de 30% de son territoire d’ici 2030, telles qu’établies par le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal.
Ce Plan Nature 2030 était attendu. Concernant le sud du Québec, celui-ci semble cohérent. Je suis ravi d’y retrouver, en tant que parties prenantes, non seulement les organismes de conservation, mais également les Premières Nations et Inuit, dont le rôle à jouer à l’égard de la conservation de la biodiversité québécoise est indéniable. Au RMN, nous saluons la publication de ce Plan Nature, et appelons, deux ans après la signature du Cadre mondial de la biodiversité, à son déploiement sans plus attendre.
Brice Caillié, directeur général du RMN
Afin de traduire en actions concrètes la vision et les cibles portées par son Plan Nature 2030, le gouvernement a intégré au sein de celui-ci un Plan d’action 2024-2028, celui-ci déclinant les 3 axes et 14 cibles du Plan Nature en 33 objectifs et 45 actions correspondantes. Le RMN se réjouit de constater que plusieurs des objectifs et actions de ce Plan d’action – échelonné sur les 4 prochaines années et assorti d’un budget de 922 millions – reconnaissent directement le rôle à jouer par les organismes de conservation du Québec!
D’une part, nous appelons à sa rapide mise en œuvre, à l’instar de celle de l’initiative Accélérer la conservation dans le Sud du Québec à laquelle participent déjà de nombreux organismes de conservation. D’autre part, nous applaudissons l’inclusion dans ce Plan d’action de l’achèvement de certains outils administratifs, légaux et réglementaires de protection et de conservation des milieux naturels tels que les autres mesures de conservation efficaces (AMCE). Nous croyons fermement que la mise en place d’un tel outil de désignation comme celui des AMCE accélérera le déploiement de mécanismes innovants pour protéger la biodiversité québécoise.
