Les aires protégées en forêt privée et les territoires pressentis pour le devenir peuvent faire l’objet d’une multitude d’usages et activités : de la conservation stricte à une sylviculture durable, d’une récréation extensive à l’aménagement des habitats fauniques, de la culture de produits forestiers non ligneux à l’émission de crédits de carbone.
À cet égard, des choix stratégiques et éthiques doivent être faits en tenant compte de la réalité biophysique du terrain, des risques présents, de la situation financière de l’organisme de conservation, etc. Pourtant, au-delà de ces attributs à prendre en compte, les schèmes de valeurs des individus gouvernant l’aire protégée viennent ab initio, peut-être plus que tout attribut du territoire ou de l’organisation, influencer les choix à faire. Ces schèmes de valeurs sont intimes et, rarement abordés entre individus, des remparts défavorisant l’intercompréhension et la convergence des choix. Culture conservationniste ou aménagiste en matière d’interventionnisme ? Vision anthropocentrée ou biocentrée des milieux naturels ? Émerger de la tour de Babel des modèles mentaux individuels pour parler un langage commun constitue une première étape intéressante pour harmoniser la vocation d’une aire protégée.
Le webinaire abordera cette question avec comme toile de fond un cas spécifique : celui de l’élaboration du plan d’aménagement forêt-faune-conservation (PAFFC) de la forêt Héritage à Sainte-Anne-des-Lacs, dans les Laurentides.
Invités : André Goulet, Aménagiste des territoires naturels, Ingénieur forestier et Médiateur accrédité, Institut des territoires et Anthony Côté, administrateur et responsable du PAFFC chez Héritage Plein Air du Nord
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